Fons Outre-Gardon | Une artiste portée par une inspiration « à la chinoise »
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Comment accéder à la paix intérieure

Dans son atelier-yourte situé en pleine nature à l’écart du village, l’artiste fonsoise Annick Lapchin – Berthoud ne s’impose rien. Elle se laisse porter au rythme du pinceau chargé d’encre de Chine qui glisse sur le papier chinois, un papier fabriqué à partir de la paille du bambou, du chanvre et du riz.

artiste au travail

Car Annick évolue dans un univers artistique « asiatique » depuis qu’elle fit connaissance avec la peinture et la calligraphie chinoises il y a 25 ans.

Et si le « Made in China » a souvent mauvaise presse, cela ne concerne en rien le travail de cette artiste qui y trouve en priorité une grande  paix intérieure.

« En découvrant ce mode d’expression artistique, ce fut comme une révélation, j’ai eu l’impression de retrouver quelque chose que je connaissais depuis très longtemps. »

D’où sa certitude aujourd’hui d’avoir déjà vécu en Chine des vies antérieures.

D’artisane à artiste

Elle n’avait jamais dessiné jusqu’à cette rencontre avec la peinture et la callligraphie chinoises. Habile de ses mains elle était plutôt branchée artisanat d’art, ayant exploré différents domaines créatifs qu’elle a enseignés un temps aux élèves d’un centre ménager :

  • le cartonnage ;
  • la sérigraphie ;
  • la poterie ;
  • etc.

Durant 20 ans, elle a d’ailleurs eu dans la Drôme son propre atelier de céramiste, où elle organisait des stages de poterie – relaxation.

« J’ai toujours eu beaucoup de plaisir à travailler de mes mains, mais je me suis aperçue que le travail de la terre constituait en quelque sorte une forme de thérapie. Sur le tour du potier on doit en effet apprendre à se relaxer pour rester centré et respirer correctement si on veut éviter que la boule de terre ne s’en aille valser à l’autre bout de l’atelier. La poterie permet donc souvent de faire sa propre thérapie, ce que j’ai souhaité transmettre à d’autres pendant toutes ces années. »

Mais le jour où la potière emménagea sur une péniche, il fallut faire une croix sur une activité quelque peu envahissante. C’est alors qu’elle se souvint de ce petit coffret offert par une connaissance qui revenait de Chine. Il contenait le matériel nécessaire pour s’initier à la peinture chinoise.

bâton d'encre de Chine pour artiste

Bâton d’encre de Chine que l’on mélange à de l’eau

pierre à encre pour artiste

Pierre à encre

matériel de peinture chinoise

Pinceaux pour peinture et calligraphie chinoises

Et en 97 ce fut donc le début d’une grande aventure qui se poursuit depuis.  Car l’artiste venait de trouver sa voie.

Une artiste sur la mer de la sérénité

C’est ainsi que se fit la « reconversion », et d’autant plus facilement que la peinture et la calligraphie chinoises sont aussi une porte vers le bien-être.

but de la peinture chinoise

« Cet art constitue une sorte de méditation active. Il est un ancrage à la Terre et un lien avec le Ciel. Il permet d’être présent à Soi et à l’Univers, de vivre le moment présent et de connaître une certaine paix intérieure, puisqu’à partir du moment où l’on est en contact avec le pinceau on n’est plus dans le mental. Il demande de la concentration étant donné que tout trait lâché sur le papier doit être le bon, on n’y revient pas.« 

La peinture chinoise est donc une pratique qui chercherait à capter l’essence et le souffle des choses, une pratique qui engage tout l’Être :

  • le corps ;
  • la sensibilité ;
  •  l’esprit.

Après avoir été initiée à l’art pictural chinois et à la calligraphie, puis avoir fréquenté à Nîmes l’atelier de Pascal Thouvenain qui lui ouvrit d’autres perspectives, l’artiste vogue désormais seule sur la mer de la sérénité, tout en s’essayant elle-même à diverses techniques (avec des pigments et du blanc d’œuf en plus de l’encre de Chine, par exemple).

travail d'artiste
travail d'artiste
travail d'artiste
œuvre d'artiste

Nos villages regorgent de talents dans différents domaines.

Annick Lapchin – Berthoud fait partie de ceux qu’on peut qualifier de « vrais » artistes, continuellement à l’écoute de son inspiration et travaillant sans relâche pour aller au bout de sa passion.

Le plus beau compliment qu’on lui fit ?

Celui d’un Japonais qui laissa entendre un jour que jamais on ne pourrait croire que l’œuvre « Tian » (Ciel)  avait été réalisée par une Occidentale.

travail d'artiste

Tian

À noter : Annick Lapchin – Berthoud organise un stage de calligraphie et peinture chinoises à Nîmes les 19 & 20 novembre 2022.

Contact

06 15 21 49 86

a.lapchin@gmail.com

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