Saint-Mamert du Gard | Quand passent les cigognes
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Les cigognes ont fait étape pour la nuit

Découvrir au détour du chemin un champ couvert de cigognes est une sacrée surprise. C’est ce qui s’est passé le mercredi 12 août à Saint-Mamert du Gard. Une fois bouclées leurs valises de fin de séjour estival dans nos contrées européennes, ces « commères » étaient en route vers l’Afrique ou le Portugal paraît-il. Des centaines de cigognes avaient envahi le ciel des alentours avant de se poser dans le but de faire étape pour la nuit. Mais une question était sur toutes les lèvres : pourquoi repartir si tôt dans la saison ?

Une étape remarquée

C’est donc à un spectacle exceptionnel qu’ont assisté les habitants et les automobilistes de passage. Les portables sortis à la hâte ont immortalisé des scènes dignes d’Hitchcock, les échassiers envahissant les toits, les clochers, les arbres, les poteaux ou les pylônes électriques, sur des kilomètres à la ronde.

L’envol du « troupeau » posé au sol a été un moment de grande féérie, les volatiles noirs et blancs rasant les têtes des spectateurs stationnant sur les bas-côtés de la route.

Les arrivées se sont succédé des heures durant, les voyageuses en pleine migration se casant au fur et à mesure sur tout support en hauteur pour se mettre en sécurité, alors que le soleil déclinait à l’horizon. Ces dames voyageaient léger, sans bébés en mode livraison suspendus au bout du bec.

Un départ retardé

Mais l’orage de la nuit a contrarié le plan de vol des demoiselles « au long bec emmanchées d’un long cou ». Car c’est dans les champs avoisinants qu’on les a retrouvées au petit matin, mouillées et visiblement transies de froid. Il a donc fallu attendre que le soleil et la chaleur ne se réinstallent pour sécher leur plumage.

C’est finalement aux environs de midi que les copines tournoyant dans un ciel encore lourd de nuages, ont pu se rassembler et repartir vers le Sud

Y compris celle tombée dans une piscine et qui passa la nuit dans un jardin saint-mamertois. Pas farouche pour un sou, elle en profita pour faire le tour du propriétaire avant de rejoundre au matin ses copines qui tournoyaient au dessus de sa tête.

Une question posée

Mais une question reste posée, qui était d’ailleurs sur beaucoup de lèvres : pourquoi repartir si tôt ? Leur retour de migration se fait d’ordinaire bien après le 15 août !
Cela présage-t-il un hiver froid, comme le laissaient entendre certains connaisseurs ? Les commères ne se sont pas montrées bavardes sur le sujet, repartant en direction de la mer avec la réponse à ce mystère.

Mais leur courte escale a fait grand bruit au village et dans un rayon de plusieurs dizaines de km à la ronde, réjouissant bon nombre de spectateurs.

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