Saint-Bauzély | En route avec la transhumance de Louis le berger
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Ralliez-vous à ma transhumance

Quand Louis Maréchal-Kaszowski berger à Montignargues invite à suivre sa mini transhumance, il y a du monde pour répondre à l’appel et on sait pourquoi ! Car assister à un tel spectacle est un vrai régal. C’est ainsi qu’une bonne soixantaine de personnes s’est retrouvée le samedi 3 octobre à 10h au stade de Saint-Bauzély pour prendre le départ d’une belle balade durant près d’une heure dans la nature et dans le sillage des brebis, du cheval Éros et d’une grande famille de chiens patous.

Initialement prévue au printemps, la manifestation s’est déroulée à l’automne après qu’un certain virus ne soit venu jouer les trouble-fête. Et le troupeau de Louis aura réussi à voler la vedette au troupeau de nuages qui menaçait pourtant de doucher l’ambiance.

De l’indiscipline dans les rangs

Le départ fut quelque peu chaotique le temps que les bêtes, certainement désorientées par tant d’agitation, ne trouvent leurs marques. Mais menées d’une main de maître par le berger et la bergère Emma, les choses rentrèrent rapidement dans l’ordre.

Car il faut être professionnel pour conduire ainsi avec sérénité et dans de telles conditions 400 brebis agitées qui avancent comme un seul homme au pas de course, qui jouent à saute mouton à la moindre alerte ou à cache-cache dans les vignes, qui font de la spéléo dans les fossés, de l’escalade sur les talus, de l’équilibre sur les murs ou qui prennent des chemins de traverse pour s’en mettre plein la panse.

Des brebis que les patous doivent régulièrement ramener dans le droit chemin, contribuant ainsi à assurer le spectacle. Surtout lorsque tout jeunes ils manquent encore d’expérience, que le jeu l’emporte sur la conscience professionnelle et que parfois séparés du groupe ils se retrouvent eux-mêmes en position fâcheuse.

Mais il en fallait plus pour inquiéter Louis et Emma.

Éros, ce héros

Et puis il y avait Éros, le blanc cheval qui se prend pour un mouton et qui suivait le mouvement paisible et libre comme l’air, nullement affolé par la bousculade provoquée parfois par l’empressement des bêtes et des gens. Comme lorsqu’il écrasa du sabot la patte d’un des chiens qui s’était dangereusement aventuré entre les siennes.

Imperturbable, il acceptait les caresses sans broncher et c’est tout juste s’il s’écarta quelques instants de sa route pour saluer au passage des amis dans un pré.

Chevaux

Visite guidée

Durant une heure la petite troupe a cheminé ainsi au rythme des sonnailles dans des odeurs de menthe, tantôt sous le soleil et tantôt sous un vent frisquet. Louis ouvrait la voie avec des volontaires qui se donnaient la main pour réguler la vitesse du troupeau.

Emma surveillait les arrières en ramenant à elle les brebis égarées. Le public suivait en fermant la marche, les langues allant bon train de même que les familles avec enfants et poussettes, y compris dans les sentiers détrempés par les pluies de la nuit.

Partie de Saint-Bauzély pour y revenir après être passée par Montignargues, la transhumance a serpenté entre les vignes, a longé la voie ferrée, des champs tout juste labourés, est passée sur un pont puis sous un autre pont et a traversé les villages, croisant des spectateurs souriants et des conducteurs patients.

Transhumance et convivialité

À l’arrivée une fois parquées les stars bêlantes, c’est encore la convivialité qui a prolongé la matinée puisqu’un marché de producteurs attendait les marcheurs au Domaine des Loubatières à Saint-Bauzély.

Le grand air avait ouvert un appétit encore sollicité par des terrines d’agneaux, des fromages de brebis, de l’huile d’olive, du miel, une dégustation de vins, etc.

Et c’est un repas partagé fait de produits locaux qui a mis le point final à la 3ème édition de la transhumance de Louis Maréchal-Kaszowski.

Marché de producteurs

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