Saint-Mamert du Gard | Visite aux abeilles du rucher école
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Faire l’école mellifère

Les abeilles sont reines au Rucher École de Saint-Mamert du Gard.

Le samedi 12 juin 2021, Pierre Goudard président du Civam Apicole du Gard et intervenant au Rucher École, a fait découvrir l’environnement de l’abeille à quelques résidents des foyers Hubert Pascal de Caveirac et de Saint-Dionisy.

Pierre Goudard président du Civam Apicole du Gard

Accompagnés par Olivier Infante leur éducateur, 5 personnes ont ainsi pu explorer le monde fantastique de ces infatigables travailleuses tout en bénéficiant des explications d’un professionnel de l’apiculture.

Visite aux abeilles

Les leçons des abeilles

L’École du Rucher de Saint-Mamert possède quelques ruches sur le territoire de la commune. Chaque année elle donne des cours de formation à toute personne intéressée par le fonctionnement d’une ruche et par le suivi de ses hôtes. Et la liste d’attente est longue, d’autant plus que le programme est à l’arrêt depuis février 2020 à la suite des mesures sanitaires.

Les ruches placées à proximité du village servent donc régulièrement de vitrines sur la vie des abeilles, pour des visites ponctuelles qui y sont aussi organisées.

On peut alors pratiquement toucher du doigt les bestioles bourdonnantes en mettant le nez dans les cadres, après l’avoir placé derrière un voile de protection bien entendu.

Car autant éviter la piqûre pour les visiteurs. Et dans ce but quelques précautions d’usage sont de rigueur.

  • S’équiper d’une tenue de cosmonaute avec combinaison et gants.
  • Enfumer l’intérieur de l’usine à miel pour calmer les ouvrières ailées et zélées.
  • Se placer derrière la ruche et non devant pour travailler.
  • Soulever délicatement les cadres pour ne pas perturber ni écraser les abeilles

C’est ainsi que durant près de 2 h les résidents des foyers Hubert Pascal ont découvert émerveillés le « pays de tous les temps » de Maya l’abeille reproduite en milliers d’exemplaires agglutinés sur les cadres qui commencent à se charger de miel.

Une belle leçon de choses in situ, grâce aux explications de Pierre Goudard :

  • la vie de la ruche,
  • les déplacements,
  • la reine,
  • l’essaimage,
  • les outils (l’enfumoir pour apiculteur et la balayette en soie pour préserver les cadres),
  • etc.

L’intérêt pour la découverte a rapidement pris le pas sur l’appréhension affichée par certains au début.

Bzzz, bzzz, les abeilles

Le président du Civam Apicole du Gard s’est montré intarissable sur le sujet.

« Saviez-vous qu’un kilo de miel représente 40 000km effectués en A/R ? Qu’une abeille est programmée pour vivre 43 jours et que la reine pond quotidiennement 3000 œufs pour assurer la régénération de la colonie ?« 

Reine déchue et essaimage

La reine vit de 3 à 5 ans. Entre avril et mai on assiste à l’essaimage lorsque la vieille reine laisse la place à une plus jeune. Elle quitte alors la ruche avec une partie des abeilles pour s’installer ailleurs.

Voir des essaims d’abeilles recouvrir des voitures, se poser sur les arbres ou dans l’encadrement de fenêtres est assez spectaculaire. Les apiculteurs qui en connaissent un rayon sur l’essaimage en profitent alors pour les récupérer.

essaim d'abeilles sur une balançoire

Les butineuses prospectent dans un rayon de 3 km autour de la ruche pour récolter le nectar. En pompant celui-ci, leurs glandes cirières entrent en action pour fabriquer la cire qui sera recrachée dans la ruche pour construire les alvéoles.

L’abeille source de profit

80 % des abeilles sont sauvages et ce sont elles qui pollinisent essentiellement les cultures, les fleurs et les arbres fruitiers.
En France on consomme 60 000 tonnes de miel chaque année dont la moitié est importée. Une quantité qui n’est pas toujours synonyme de qualité.

Car le miel est une industrie juteuse où les pratiques dégoulinent parfois du non respect de l’abeille et du consommateur.

« Aux États-Unis ce sont carrément des camions ruchers qui s’installent devant les champs d’amandiers en fleurs, le temps de la pollinisation. Une fois le travail achevé, on ne s’occupe plus des abeilles qui se retrouvent à la rue » déplore Pierre Goudard.

L’abeille et ses ennemis

  • Le frelon asiatique. C’est une espèce très invasive. En quelques années les abeilles sont devenues ses proies favorites. Il est capable de décimer à lui seul une ruche entière.
  • Le varroa. C’est un acarien qui enlève aux abeilles leurs nutriments vitaux tout en affaiblissant leur système immunitaire.
  • Les néonicotinoïdes. Ce sont des produits employés comme insecticides sur les diverses cultures afin de les protéger des insectes nuisibles. Leur particularité  est d’impacter directement le système nerveux central des insectes.

Le rucher école de Saint-Mamert

La reprise des cours au Rucher École devrait s’effectuer en 2022.
  • Des cours assurés par des bénévoles.
  • Un week-end sur deux pour 25 inscrits en tout.
  • Avec 12 séances de février à juin puis 2 séances en septembre pour l’extraction du miel et la préparation à l’hivernage.

Une paella pour réunir tous les stagiaires de 2020 (qui n’ont suivi que deux cours) est prévue le 3 juillet à la maison Dumond.

Ce samedi 12 juin 2021 il était encore trop tôt pour goûter le miel de l’année. L’extraction se fera en septembre. On pourra alors le découvrir lors du Forum aux Associations qui a  lieu chaque année à Saint-Mamert à la même période.

« L’an dernier 100kg de miel ont été récoltés dans les ruches du Rucher École, souligne Pierre Goudard. Ce fut une année très favorable. »

En sera-t-il de même cette année ? En attendant le résultat, les butineuses sont à fond sur les tilleuls en fleurs.

Abeille sur une fleur de tilleul
Contact Civam Apicole du Gard et Rucher École de Saint-Mamert : 06 15 35 85 11

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