Le papy gâteau a mis les chevreaux à l’abri du froid
À Parignargues Claude aime ses animaux. Aussi les élève-t-il pour le plaisir, et non pour qu’ils terminent dans son assiette. Et ses chèvres semi-naines le suivent comme des petits chiens.
Du coup la famille de biquettes n’hésite pas à s’agrandir et parfois contre toute attente. C’est ainsi qu’en décembre dernier, Claude découvrait au milieu de l’enclos 2 nouveaux-nés, abandonnés dans la boue par une mère encore immature. Une naissance imprévue puisque la jeune maman n’avait que 3 ou 4 mois et que les signes d’une mise bas n’apparaissaient pas chez elle.
Comme elle se désintéressait totalement de sa progéniture, Claude avait installé ses rejetons dans sa propre cuisine. Et la ronde sans fin des biberons avait commencé. Mais pas simple d’élever des petits sans l’attention d’une mère. Peut-être aussi étaient-ils trop faibles. Toujours est-il qu’ils n’ont pas survécu.
Or cette jeune mère n’était pas la seule à réserver à Claude une surprise. Puisqu’une deuxième biquette, du même âge que la première, vient elle aussi de donner naissance à une paire de chevreaux : un mâle et une femelle.
Mais cette fois-ci papy Claude n’a pas été complètement pris au dépourvu. Son œil averti avait avait en effet détecté la descente des mamelles, signe annonciateur d’une naissance prochaine. C’est pour cela qu’il surveillait de près la future mère. Pour finir par découvrir les nouveaux-nés dans son poulailler il y a quelques jours (car chez Claude les animaux cohabitent en toute liberté).
La maman biquette a cette fois l’instinct maternel. Fort heureusement pour Claude, car ça lui évitera de devenir chèvre définitivement.
Il n’empêche qu’en bon papy gâteau, il a installé le trio chez lui dans son garage, histoire qu’il soit bien au chaud en attendant des jours meilleurs. On ne se refait pas. Et voilà la jeune mère logée dans un studio avec moquette au sol et armoire où elle pourra ranger la layette.
Mais la petite femelle qui vient de naître a des difficultés à se tenir debout car ses pattes avant se replient sous elle. Claude envisage déjà de régler le problème en l’équipant de prothèses de fortune, bricolées à partir de morceaux de tuyau, puisque ça marche. Il a en effet déjà tenté l’expérience avec un autre chevreau né l’an passé et qui gambade désormais comme si de rien n’était.
Deux autres naissances se profilent encore à l’horizon. Voilà donc d’autres histoires en perspective à suivre au poulailler de Claude…