FONS OUTRE-GARDON | DU ROmARIN PLANté au domaine des Couderousses
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Le romarin nouveau bientôt chez Philippe Moutet

Le vigneron fait partie des précurseurs car selon lui, il serait un des premiers dans la région à tester la culture du romarin. Ce propriétaire fonsois a en effet décidé de diversifier ses cultures. Le samedi 17 octobre 2020, ces arbrisseaux emblématiques du pourtour méditerranéen ont été plantés sur ses terres.

De la vigne au romarin

La diversification des cultures commence à prendre racine dans les alentours, avec des plantations aussi variées que celles de lavandin, de grenadiers ou de romarin, effectuées par 5 ou 6 autres amis viticulteurs.  La raison ? « Une nécessité de se tourner vers une autre culture que celle de la vigne » indique Philippe Moutet du Domaine des Couderousses.

 » Jusqu’à présent personne ne s’y était vraiment intéressé dans une région où la vigne est reine. Mais la sécheresse et les aléas du changement climatique  en général nous obligent à prendre une telle décision. Et la surpopulation des sangliers qui font des ravages dans nos vignes y contribue aussi. Il devient difficile de continuer à produire notre raisin dans de bonnes conditions ».

Il aura fallu une année à l’agriculteur pour se renseigner avec précision, dans le but de mettre son projet en place. Un tout premier champ a donc été planté aux abords du village. Les avantages de la culture du romarin sont loin d’être négligeables :

  • il ne craint pas le gel,
  • il ne redoute pas la sécheresse,
  • il pousse tout seul, même si la concurrence de l’herbe nécessite un entretien manuel au plus près de la plante les 18 premiers mois,
  • il ne fait pas le régal des sangliers,
  • les débouchés sont nombreux : la phytothérapie, l’aromathérapie avec les huiles essentielles, la gastronomie,
  • etc.
Plant de romarin

Un travail fatiguant

Une grosse journée sera nécessaire pour planter manuellement une à une toutes les jeunes pousses de romarin sur la totalité de cette parcelle de 2ha bien exposée. Les plants sont repiqués sur des rangées espacées de 1,80 m.

Le « repiqueur » doit avoir le coup de main et le coup d’œil. Il doit en résumé être concentré sur sa tâche et faire preuve de réactivité.  Car penché sur le sillon à l’arrière du tracteur en mouvement, il ne quitte pas des yeux le ruban de plastique qui sert d’indicateur pour  mettre en terre chaque plant.  Autrement dit tous les 45 cm environ.

La pénibilité du travail est évidente, le dos étant très sollicité. C’est la raison pour laquelle les hommes se relaient en bout de rangée.

Il faudra patienter 2 ans pour goûter le romarin nouveau au Domaine des Couderousses. Puis la récolte se fera d’année en année avec des résultats apparemment moins aléatoires que ceux du raisin.  Avec la culture du lavandin, des grenadiers ou du romarin, etc. faut-il s’attendre à voir bientôt changer radicalement les paysages de Leins Gardonnenque ?

 

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